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Hell István Creative Commons License 2005.11.11 0 0 8

Azt nem hiszem, hogy "ultralib" lenne: Franciországban a jobboldali pártokat vádolják liberalizmussal, köztük [szarkozí]*-t is. A felhívást pedig egy radikálisan baloldali, erősen antiliberális barátomtól kaptam; az illető kb. trockista.

 

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*Természetesen Sárközy belügyminiszterről van szó, akinek a "söpredék" kifejezésére szabadult el a pokol.

Előzmény: alr (5)
alr Creative Commons License 2005.11.11 0 0 7
Nem tudtam megállni, mégis továbbolvastam 1 mondattal: "A valódi gyújtogatók azok, akik a hatalmon vannak." Szóval anarchizmus is keveredik belé :))))  
Előzmény: Hell István (-)
alr Creative Commons License 2005.11.11 0 0 5

Le a gyarmatosítás korabeli kijárási tilalommal... A lázadás nem bűn...

Tovább nem olvasom, ultralib hüjeség.

Előzmény: Hell István (-)
Hell István Creative Commons License 2005.11.11 0 0 4

Azt aligha... :)

 

Aki az e-mailt küldte, sokat segített a zámolyi romáknak is, és egy külvárosi középiskolában tanít - főleg muzulmán gyerekeket.

Előzmény: Törölt nick (2)
Törölt nick Creative Commons License 2005.11.11 0 0 2
Azt írják, hogy elegük van az arabokból és inkább helyettük még több zámolyi rómát szeretnének..:)




Nahát:)
Előzmény: Hell István (-)
Hell István Creative Commons License 2005.11.11 0 0 1
E-mailben kaptam egy párizsi barátomtól, de nyilván nem volt energiája lefordítani.
Előzmény: Törölt nick (0)
Törölt nick Creative Commons License 2005.11.11 0 0 0
f0rradal0m?
Hell István Creative Commons License 2005.11.11 0 0 topiknyitó

Lefordítaná valaki ezt a november 9-i kommünikét? Én nem tanultam franciául... (Egy kicsit rossz a betűk kódolása, de talán érthető.)

 

 

COMMUNIQUÉ DES INDIGČNES DE LA RÉPUBLIQUE
NON AU COUVRE-FEU COLONIAL !
LA REVOLTE N’EST PAS UN CRIME !
LES VERITABLES INCENDIAIRES SONT AU POUVOIR !
Brutalité permanente de la police, mépris de la douleur des gens aprčs
la mort de deux adolescents,
gazage d’une mosquée, propos irresponsables des autorités de l’État, les
provocations d’un pouvoir
exclusivement préoccupé par les calculs politiciens et les échéances
électorales ont mis le feu aux
poudres, et servi de détonateurs ŕ la révolte longuement rentrée de la
jeunesse indigčne ou indigénisée
des quartiers populaires. On parle désormais d’envoyer la troupe pour
mater cette révolte. On ne
l’envisage, dans une logique de guerre civile, que pour parler de sa
répression.
Victimes de toutes les discriminations, de toutes les humiliations,
objets permanents du mépris social, de
la brutalité policičre, des contrôles au facičs, du racisme, privés
d’avenir, précarisés, déclassés, rejetés,
orientés par le systčme scolaire dans les voies de garage, interdits de
se rassembler, toujours
soupçonnés de tous les maux, privés de leur droit au respect et ŕ la
dignité, les jeunes des quartiers
expriment leur révolte de maničre spectaculaire et disent : ? Nous
n’avons pas d’autre moyen de nous
faire entendre ! ?. Face ŕ une violence sociale et institutionnelle
insupportable, leur révolte est plus que
légitime : elle est salutaire. Elle constitue une réaction politique.
En l’assimilant ŕ la délinquance, en y
opposant la répression brutale, en ajoutant le mépris ŕ la provocation,
le pouvoir souffle sur l’incendie
qu’il a lui-męme allumé.
Cette révolte confirme l’analyse que le Mouvement des Indigčnes de la
République a proposée depuis le
lancement de son Appel en janvier 2005. La riposte des institutions de
l’État est l’illustration de la gestion
coloniale des populations issues de l’immigration, quel que soit le
régime en place, de droite comme de
gauche. Dominique de Villepin en est la derničre incarnation. L’actuel
Premier Ministre a décrété l’état
d’urgence et la possibilité pour les Préfets d’instaurer un couvre feu
dans les quartiers populaires en
s’appuyant sur une loi coloniale adoptée en 1955 pour réprimer le
mouvement national algérien. C’est
cette męme loi qui a servi ŕ mater dans le sang les manifestants
algériens du 17 Octobre 1961 et qui a
été mise en œuvre en Kanaky en 1984 sous le gouvernement socialiste de
Laurent Fabius. La continuité
des pratiques n’est donc plus ŕ prouver. La matrice idéologique ayant
permis ces crimes coloniaux
animent toujours les maničres institutionnelles de voir, de penser, de
ressentir et de traiter
administrativement les populations issues de la colonisation et
assignées ŕ résidence dans ces
nouvelles zones d’indigénat que sont les quartiers populaires.
Quand ŕ la proposition du " droit ŕ l´apprentissage ŕ 14 ans", ce n´est
ni plus ni moins qu´une remise en
cause de l´obligation de scolarisation jusqu´ŕ 16 ans; c´est un des
acquis que la droite voulait démanteler
depuis longtemps. Elle ose aujourd´hui le présenter comme une mesure "en
faveur des déshérités" :
c´est en réalité l´annonce cynique que, ilotes aujourd´hui, les
habitants des quartiers populaires seront
ilotes demain, et dčs 14 ans.
Les formes prises par cette révolte conduisent ŕ des violences et ŕ des
dégâts dont sont également
victimes les populations déshéritées de ces quartiers. Nous tenons ŕ
affirmer notre plus entičre solidarité
ŕ ces populations, et ŕ celles et ceux dont les biens ont été endommagés
ou détruits. L’État,
responsable de la situation, doit sans délai les indemniser de la
totalité du préjudice qu’elles subissent.
Ce qu’exige la jeunesse des cités, c’est d’ętre reconnue dans sa
dignité, c’est de pouvoir vivre dans
l’égalité et le respect. Il s’agit d’une exigence politique et sociale
élevée, juste dans son principe, et ŕ
laquelle il est nécessaire de répondre politiquement.
Dčs ŕ présent, nous posons un certain nombre d’exigences
Bien évidemment, l’actuel ministre de l’intérieur doit ętre démis de ses
fonctions s’il ne démissionne pas
lui-męme ; il en va de męme du premier ministre qui approuve et soutient
publiquement la répression de
masse que son collčgue organise. Mais nous ne nous faisons pas
d’illusion sur les effets réels de ces
démissions : si, symboliquement, le départ de ces boute-feu s’impose, il
ne constitue en aucun cas une
solution, ni un objectif de lutte prioritaire. Nous ne militons pas pour
un clan contre un autre, nous ne
nous faisons pas d’illusion sur les objectifs réels des politiques, de
droite ou de gauche, qui lorgnent sur
le pouvoir et dont l’horizon est borné par les élections ŕ venir.
! Des centaines de jeunes ont été interpellés et arrętés par les forces
de police dans le cadre
des évčnements en cours. Nous exigeons leur libération immédiate. Il
convient de reconnaître
aux faits qui leurs sont reprochés leur caractčre politique, et de leur
refuser un traitement
judiciaire, dont la logique est celle de la provocation : les révoltés
ne sont ni des ? racailles ? ni
des ? sauvageons ?. Ils doivent ętre entendus pour ce qu’ils sont, et
pour cela l’amnistie pour les
révoltés s’impose. Nous refusons qu’une justice plus ou moins expéditive
frappe arbitrairement
certains, et que les autres demeurent sous le coup d’un risque
d’arrestation et de poursuites. Ŕ
révolte politique, réponse politique.
! Des parties entičres de la Seine-Saint Denis et d’autres zones
urbaines font l’objet d’une
véritable occupation par des milliers de CRS ou autres gendarmes, dans
une logique de guerre
civile. Nous exigeons leur évacuation sans délai. La présence de ces
forces de répression – et
ŕ plus forte raison celle de forces militaires – contribue, non pas ŕ la
? sécurité publique ?, mais ŕ
attiser la révolte des populations. Elle porte atteinte ŕ leur dignité
et constitue comme une punition
collective que nous refusons.
! Par centaines, des habitants des cités en révolte ont subi de gros
dommages du fait des
émeutes. Ces victimes doivent ętre indemnisées immédiatement ;
l’intervention ŕ cette fin des
pouvoirs publics se justifie parfaitement par la responsabilité
entičre de l’État dans la situation
actuelle.
! Il est indispensable de faire la lumičre complčte et de dire la vérité
sur les évčnements qui ont
déclenché la révolte : sur la mort de Zyad Benna et Bouna Traoré et sur
le gazage de la
Mosquée de Clichy-sous-bois. Une commission d’enquęte indépendante,
comportant des
représentants des habitants et des acteurs de terrain doit ętre formée
et dotée de moyens réels,
pour mettre en lumičre les agissements de la police tout au long du
déroulement des
évčnements.
! L’instauration de l’état d’urgence renforce de maničre scandaleuse
l’isolement et
l’enclavement organisés des quartiers populaires. Il doit y ętre mis fin
sans délai et la liberté
de circulation des habitants des quartiers doit ętre restaurée et garantie.
! Les dispositifs ? sécuritaires ? institués par les lois Perben,
Sarkozy, Chevčnement, Vaillant,
doivent ętre supprimés ; les textes qui les instituent doivent ętre retirés.
! Nous exigeons la mise en place d’une politique résolue de lutte contre
les discriminations
dans tous les domaines et de mesures immédiates contre la précarité , le
chômage et la
ghettoďsation : la création d’emplois stables et valorisants, tant
publics que privés ; la garantie
d’une égalité réelle en matičre d’éducation et de formation; la mise en
place de mesures
d’amélioration des conditions de logement et du cadre de vie dans les
quartiers populaires , ce
qui passe notamment par la garantie de transports en commun dignes de ce
nom et gratuits; le
droit de vote et la citoyenneté de résidence pour les non-français et la
régularisation de tous les
sans-papiers.
Nous invitons par ailleurs, partout oů c’est possible, ŕ l’organisation
de débats et de réunions
publiques, ŕ la prise des dispositions nécessaires ŕ la convergence de
l’action en vue de faire plier le
gouvernement.
Fait ŕ Paris le 9 Novembre 2005

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